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Cellules solaires : le consortium français PV20 vise une production de 500 MW en 2020

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23/02/2010 14:55:55 :


Pour Loïc de Poix, président du directoire de MPO, la parenté entre l'industrie du disque optique et celle des cellules solaires est suffisamment proche pour donner matière à une diversification au sein de son groupe ; en s'entourant de trois industriels – Emix, Semco Engineering et Tenesol – et avec le concours du CEA à travers l'Ines, il vise à créer une filière photovoltaïque presque totalement « made in France » ….

Ses objectifs sont ambitieux : une industrialisation rapide avec démarrage de la production de cellules solaires sur ligne pilote dès 2011, la création de 240 emplois et un chiffre d'affaires de 200 M€ en 2015 et plus de 300 M€ en 2020, une capacité de production de 500 MW en 2020, la parité réseau en 2017.

Actif depuis près de six mois, le consortium, appelé PV20, s'est fixé une durée de coopération de 40 mois, soit un aboutissement au printemps 2013. L'investissement s'élève à près de 25 M€, dont 10 M€ proviennent d'Oséo sous la forme de 40% de subventions et de 60% d'avances remboursables.

Pas question de faire trop petit

Les délais de développement prévus peuvent sembler longs et les investissements dérisoires face à la concurrence internationale. « Nous souhaitons maîtriser l'ensemble de la chaîne afin de tirer un maximum de performances et de gain de productivité à chaque étape et d'en réduire les coûts. Il n'y aura pas de rupture technologique mais une approche « novatrice » des process utilisés et il n'est pas question de faire trop petit », contre néanmoins Loïc de Poix.

La filiale MPO Energy veut en effet bâtir son succès sur le silicium polycristallin à monojonction, la technologie la plus classique à l'heure actuelle. Au plan production, la feuille de route affiche, elle, une montée en puissance progressive, depuis l'installation d'une première ligne de fabrication sur le site de MPO à Averton, en Mayenne, avec une capacité de production de démarrage de 13 MW en 2011, puis une duplication de cette ligne dans les autres usines du groupe dans le monde (Espagne, Thaïlande) jusqu'à atteindre une capacité de 500 MW en 2020.

L'approche « novatrice » résidera notamment dans le procédé de coulée continue d'Emix pour la fabrication des lingots de silicium (30 à 50% moins coûteux que le procédé de tirage), et dans les lignes d'équipements – fours et dépôt PECVD – pour la production des cellules à haute cadence (3000 cellules/h) de Semco Engineering dont la filiale Irysolar est déjà présente dans le photovoltaïque. La contribution de l'Ines portera sur la recherche appliquée et l'optimisation des procédés pour augmenter les rendements de conversion (structuration par voie sèche, métallisation face avant, passivation face arrière). Tenesol participera, entre autres, à l'élaboration du cahier des charges et travaillera avec MPO en amont sur la compatibilité technique avec le process d'assemblage des panneaux PV.

Les travaux portent actuellement sur une validation de cellules solaires avec un rendement de 16,5%, d'ici juillet 2010, voire une petite production (4 MW) sur ligne pilote chez Irysolar. L'objectif consistera ensuite à atteindre un rendement de 20% dans les 5 ans. Les cellules solaires produites devraient en outre être ajustées au mieux au climat et à l'ensoleillement en France.






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