L'essentiel Vendredi 05 Septembre @ VIPress.netLe parc photovoltaïque français a passé la barre des 5 GW fin juin 2014
Selon le tableau de bord éolien-photovoltaïque publié par le CGDD (Commissariat général au développement durable), le parc photovoltaïque français se serait agrandi, selon les premières estimations, de 194 MW en termes de puissance raccordée au cours du 2e trimestre 2014, en hausse de 43% comparé au 2e trimestre 2013 mais relativement étale par rapport au trimestre précédent réévalué à 192 MW (chiffre consolidé). Le parc PV français, toutes régions et territoires cumulés, se serait élevé à 5095 MW à fin juin 2014, dont 4761 MW en métropole …
L'objectif de 5400 MW que s'était fixé le gouvernement à l'horizon 2020 pour le PV installé en France est depuis longtemps considéré comme trop peu ambitieux, ce que les chiffres confirment aujourd'hui*. Selon le CGDD, des projets d'une puissance totale de seulement 775 MW auraient disposé d'une convention de raccordement à fin juin, contre 944 MW à fin mars. Le rythme des mises en service est, lui, quasi étale depuis juillet 2013.Le CGDD s'attend toutefois à une puissance installée au second trimestre 2014 supérieure à 200 MW au final, après consolidation des chiffres provisoires. Pour cela, les autorités se fondent sur l'expérience passée. Ainsi, de 2010 à 2013, la première estimation a en moyenne représenté 73 % de l’estimation finale pour les raccordements au second trimestre de chacune de ces années. Sur le 1er semestre 2014, la puissance photovoltaïque raccordée s’inscrit en hausse de 57 % par rapport au premier semestre 2013, où le volume était particulièrement faible. Les installations de grande taille, supérieures à 250 kW, constituent près de 60 % de la puissance installée sur le semestre. La puissance moyenne des installations raccordées au premier semestre atteint près de 28 kW, contre 15 kW pour l’ensemble du parc.
Les quatre régions les plus méridionales de la France continentale, à savoir Provence-Alpes-Côte d'Azur, Aquitaine, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, abritent 45 % de la puissance installée sur le territoire français. Sur le 1er semestre 2014, le parc s’est accru de 17 % en Aquitaine, avec 85 MW supplémentaires. La région conforte ainsi sa seconde place avec une puissance installée de 573 MW à fin juin, derrière Provence-Alpes-Côte d’Azur avec 724 MW. La progression du parc a été supérieure ou égale à 10 % dans trois autres régions : Auvergne, Limousin et Rhône-Alpes. Les DOM, qui bénéficient d’un ensoleillement généreux tout au long de l’année, représentaient à fin juin 2014 un peu moins de 7 % de la puissance photovoltaïque installée en France. Pour en savoir plus, cliquer [L]http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/publications/p/2099/1023/tableau-bord-eolien-photovoltaique-deuxieme-trimestre-2014.html|ici[/L]
* Les acteurs du photovoltaïque ainsi que les organisations professionnelles telles qu'Enerplan et le Syndicat des énergies renouvelables (SER) plaident depuis des années pour une revalorisation à 10 GW voire même 20 GW.
La directive européenne sur les déchets électroniques s'applique désormais aux panneaux PV
La directive européenne DEEE concernant les déchets d’équipements électriques et électroniques élargie aux panneaux photovoltaïques s'applique désormais en France après la publication du décret 2014-928 au Journal officiel du 22 août dernier (voir [L]http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000029387124&dateTexte=&categorieLien=id|ici[/L]). Ce décret concerne les producteurs français ainsi que les distributeurs, importateurs et revendeurs (même via des sites en ligne), qui sont tous tenus de contribuer au financement et au traitement de leurs déchets dans ce secteur. Aucune période de transition n'est prévue, le décret est applicable depuis le 23 août …
Toutes les entreprises du PV doivent intégrer cette nouvelle disposition dans leur démarche, afin d'éviter de se retrouver dans un cas d’obligation de rétroactivité. Les producteurs/distributeurs qui ne respectent pas ces obligations en effet non seulement encourent des sanctions mais restent redevables de l¹éco-participation due pour toute mise antérieure sur le marché après la publication du décret.
L’élargissement du champ de la réglementation DEEE aux panneaux photovoltaïques impose aux entreprises établies en France d’organiser la collecte et le traitement des équipements usagés qui leur sont remis par leurs clients, particuliers et professionnels. Pour les producteurs et importateurs, ceci signifie aussi, pour chaque nouveau panneau photovoltaïque vendu, le paiement d'une éco-participation à PV Cycle, l'organisme européen de collecte et de recyclage dédié aux panneaux photovoltaïques, afin de financer la gestion future des déchets avec toute la procédure que cela implique. « Les grands fabricants de panneaux photovoltaïques intègrent dans leurs démarches industrielles la notion de protection de l’environnement mais la DEEE concerne aussi les petites et moyennes entreprises aujourd’hui actives en France », a déclaré Jan Clyncke, président de la filiale PV Cycle France créée en février dernier. L’article R543-174 du code de l’environnement définit comme « producteur » toute personne physique ou morale établie en France, fabriquant, vendant, revendant sous sa propre marque ou important des panneaux photovoltaïques.
Pour en savoir plus, cliquer [L]http://france.pvcycle.org/|ici[/L]
IHS établit à 132 GW le volume de projets PV de plus de 500 kW en développement dans le monde
Selon IHS Technology, les projets de centrales photovoltaïques de plus de 500 kWc actuellement à différents stades de développement et/ou de construction aux Etats-Unis et en Chine représenteraient 61 GWc de puissance totale cumulée, soit quasiment la moitié du volume mondial dans ce secteur estimé aujourd'hui à 132 GW. Toutefois, seule une puissance de 10 GW serait actuellement en construction …
Fluor vient de terminer une centrale photovoltaïque de 170 MW (Centinela Solar Energy) pour LS Power près d'El Centro, en Californie.
IHS suit l'évolution d'un pipeline de 132 GW de projets photovoltaïques, et en publie le statut dans une étude mensuelle (PV Project Database). « Un grand nombre de projets apparaît toutefois peu réalisable à cause des conditions réglementaires actuelles dans les pays concernés », souligne Josefin Berg, analyste senior pour le PV chez IHS. Il y aurait ainsi quelque 35 GW de projets en cours de développement aux Etats-Unis, dont certains, démarrés depuis 2011-2012, ne disposent toujours pas de contrats d'achat de l'électricité [NDLR : quasiment une condition sine qua non pour trouver des financements]. Pour la Chine, IHS a comptabilisé 28 GW de projets, dont 3,7 GW seraient actuellement en construction. Le portefeuille de projets continue à grossir dans ce pays, mais en majeure partie du fait d'acteurs locaux, estime la société d'études de marché. TBEA SunOasis, le plus grand intégrateur/installateur chinois, revendiquerait par exemple un carnet de commandes de 1,2 GW. SunEdison a, pour sa part, annoncé en juillet un partenariat avec le Chinois Huantai pour 1,7 GW de projets. Parallèlement, First Solar a de son côté abandonné le projet de 2 GW à Ordos, en Mongolie-Intérieure, après plus de quatre années de négociations sans succès (le projet avait été dévoilé en 2009, voir [L]http://article.lechodusolaire.fr/print.php?id=tphchwys}iphjx|notre article[/L]).
Au-delà de ces deux très gros marchés géographiques, le Chili et le Royaume-Uni afficheraient, eux, des pipelines de respectivement 9 et 7,2 GW de projets. Le parc photovoltaïque ne dépassait guère les 100 MW au Chili à fin 2013. Quelque 600 MW y seraient aujourd'hui en cours de construction, et à peu près autant à un stade très avancé. Le développement de nombreux projets soulèverait toutefois des problèmes au niveau des raccordements au réseau électrique au Chili, tout comme au Royaume-Uni d'ailleurs, notamment dans les régions les plus ensoleillées du pays où se trouve la majeure partie de la puissance installée. Selon IHS, quelque 4 GW de projets devraient se concrétiser au Royaume-Uni (sur un volume de 7,2 GW) pour être opérationnels avant avril 2015 et donc avant les modifications de la réglementation tarifaire sur les certificats obligataires verts.
Les centrales PV flottantes de Ciel et Terre plaisent au Japon
Ciel & Terre démarre en ce mois de septembre la construction de deux centrales photovoltaïques flottantes au Japon, en coopération avecKyocera et Century Tokyo Leasing par le biais de sa filiale japonaise Ciel & Terre Japan, qui feront appel à la plateforme Hydrelio de la société française. Les installations affichent une puissance cumulée de 2,9 MWc, et seront réalisées par Kyocera TCL Solar, filiale des deux partenaires de Ciel et Terre, sur les plans d'eau Nishihira et Higashihira de la ville de Kato, au nord-ouest de Kobe, dans le département de Hyogo. La mise en service est prévue en avril 2015 …
L'installation sur le bassin Nishihira, à l'ouest de la ville, sera la plus grande centrale PV flottante au monde à ce jour, avec 1,7 MW. L'entité Kyocera TCL Solar avait été créée en août 2012 avec pour vocation la construction et l'exploitation de centrales PV bénéficiant du système tarifaire mis en place au Japon en juillet de cette année-là ; 28 sites ont été construits, dont 11 sont déjà en service. D'ici fin mars 2015, l'entité prévoit la réalisation de quelque 60 MW de centrales PV flottantes sur l'eau selon la technologie brevetée de Ciel & Terre. Century Tokyo Leasing finance les installations tandis que Kyocera fournit les 11 256 modules de 255 Wc et les équipements associés, et se chargera de la construction, de la maintenance et de l’exploitation. Ciel & Terre contribue avec ses plateformes solaires flottantes et apporte son savoir-faire pour les installer sur l’eau.
Les plateformes flottantes de Ciel & Terre, fabriquées en polyéthylène à haute densité résistant aux rayons ultraviolets et à la corrosion, sont entièrement recyclables. Grâce à leur conception et à leur technique d’installation éprouvées, les plateformes flottantes sont capables de résister aux typhons. La photo montre l'installation photovoltaïque flottante de 1,2 MW déjà réalisée par Ciel & Terre l'an passé à Okegawa, à 40 km au Nord de Tokyo.
Virginie Schwarz quitte l'Ademe pour la direction de l'énergie au ministère
Virginie Schwarz, ingénieur en chef des Mines, succède à Pierre-Marie Abadie au poste de directeur de l’énergie à la DGEC (direction générale de l’énergie et du climat) dirigée par Laurent Michel au sein du ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, conformément à la décision prise en conseil des ministres la semaine dernière. Elle avait été nommée directrice générale déléguée de l’Ademe en mars 2013 …
Avant 2003, Virginie Schwarz avait déjà travaillé au sein du ministère de l’Industrie, à la sous-direction de l’électricité où elle avait été chargée notamment de la tutelle d’EDF et de l’organisation du système électrique. Après être entrée à l'Ademe en 2003 comme directrice opérationnelle déléguée Energie, Air et Bruit, elle avait par la suite intégré le programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) à New York de 2007 à 2009, puis est revenue à l'Ademe pour y assurer la direction exécutive des programmes.
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