L'essentiel Mercredi 27 Janvier @ VIPress.net

La France ne tire que 0,05% de sa consommation d'électricité du solaire !

Centralesphotovoltaïques>Energies renouvelables>France>Réglementation
27/01/2010 09:55:46 :


A l'occasion de son colloque annuel tenu le 19 janvier dernier, le SER a publié un bilan des énergies renouvelables en France à fin 2009 qui montre que la croissance est désormais amorcée, notamment dans le photovoltaïque : mais, malgré une puissance installée de 230 MW à fin 2009 (contre quasiment 0 MW en 2005), la France ne tire du solaire que 0,05% de l'électricité qu'elle consomme, et aura du mal à rattraper son retard historique dans ce domaine, alors que 12,5% de l'énergie totale consommée en France l'an passé était d'origine renouvelable ; depuis 2006, la filière PV française aurait néanmoins créé plus de 7000 emplois, selon le SER, avec un tissu industriel de quelque 150 acteurs ….

La récente publication de l'arrêté sur les nouveaux tarifs d'achat de l'électricité d'origine photovoltaïque a évidemment été au centre des débats lors du colloque, avec des réactions toujours mitigées, mais globalement consensuelles.

Selon André Antolini, président du SER, « la loi est compliquée, et les discussions ont pris du temps mais le gouvernement visait à éviter une situation explosive comme ce fut le cas en Espagne en 2008. Le fort afflux de demandes qu'il a fallu constater vers la fin de l'année était inattendu, et risquait de mettre en péril la pérennité de l'aide. Le nouvel arrêté préserve l'essentiel mais demandera de douloureuses adaptations aux industriels. La baisse des tarifs d'achat est néanmoins en phase avec la diminution des coûts de fabrication des cellules solaires et de l'assemblage des panneaux PV, surtout dans le contexte actuel de surcapacités de production. »

Selon Arnaud Mine, président du Soler, branche solaire du SER, « les nouveaux tarifs d'achat sont encore suffisamment élevés pour soutenir le développement de la filière industrielle en France, mais il est fort regrettable que les bâtiments neufs (NDLR : de moins de deux ans) soient désormais exclus du dispositif car cela remet plus particulièrement en cause le mouvement de fond amorcé du côté des architectes avec de nouveaux concepts de bâtiments basse consommation ou à énergie positive. »

Pour autant, la période transitoire du 1er novembre 2009 au 11 janvier 2010, période du risque de bulle spéculative (il est question d'une puissance cumulée de l'ordre de 4 GW), reste un point d'achoppement. Les projets, pour lesquels une demande d'achat de l'électricité a été déposée pendant cette période sans qu'il y ait eu de demande complète de raccordement au réseau public, devraient en effet faire l'objet d'une nouvelle demande d'achat de l'électricité aux conditions tarifaires fixées par l'arrêté du 12 janvier 2010. « Nous tenterons de plaider en faveur d'une étude au cas par cas des demandes déposées, afin que les sites répondant aux conditions de l'arrêté précédent, pour lesquels les autorisations d'urbanisme avaient été accordées, soient retenus », avance Arnaud Mine.

Dédié à l'ensemble des énergies renouvelables, le colloque du SER a aussi permis de tirer un bilan plus global : ainsi, fin 2009, 12,5% de la consommation totale d'énergie en France provenait des énergies renouvelables. Voir le [L]http://www.enr.fr/|Bilan 2009 du SER[/L]

A noter que le nombre de logements équipés en solaire thermique a presque doublé entre fin 2005 et fin 2009, à 540 000 logements, auxquels s'ajoutent 500 000 logements équipés de pompe à chaleur (trois fois plus qu'en 2005). Fin 2009, la part des énergies renouvelables dans la consommation chaleur était ainsi de 1,1%. L'objectif du Grenelle de l'environnement consiste à équiper 6 millions de logements de systèmes thermiques tous types confondus (solaire thermique, pompe à chaleur et géothermie) d'ici 2020.

La bonne nouvelle du colloque aura été que, en 2009, quasiment tous les secteurs des énergies renouvelables, mais en particulier le solaire et l'éolien, ont bien résisté à la crise. « Les industriels ont continué à se développer et à créer des emplois, parce que nous sommes encore au début du processus. Les chiffres de l'emploi sont donc largement positifs aujourd'hui, mais on ne saurait augurer de leur pérennité », a néanmoins averti André Santolini. « La compétitivité mondiale n'est toutefois pas nécessairement un problème, ces secteurs pouvant rester porteurs grâce à l'innovation technologique, à l'image de la filière bois, et créer de nouveaux métiers. »

Une étude détaillée de l'Ademe, réalisée courant 2009, évalue par ailleurs la situation actuelle des marchés et des emplois dans les énergies renouvelables au regard des objectifs du Grenelle de l'environnement.

L'étude est disponible sur le site de l'Ademe : [L]http://www2.ademe.fr/servlet/getDoc?cid=96&m=3&id=65792&p1=02&p2=07&ref=17597|Etude 2009 de l'Ademe[/L]

En France, la consommation finale d’énergies renouvelables a progressé de 4 Mtep en 4 ans, soit en moyenne 1 Mtep de plus par an. Selon le SER, le développement des énergies renouvelables est amorcé mais le rythme de croissance (en rouge) doit s'accélérer pour atteindre les objectifs du Grenelle de l’environnement (23% d’énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie).



Allemagne : 15% à 25% de baisse supplémentaire pour les tarifs d'achat en 2010 ?

Centralesphotovoltaïques>Allemagne>Réglementation>Stratégie
27/01/2010 09:52:52 :


Comme il l'avait annoncé, le gouvernement allemand, par le biais de son ministre de l'environnement Norbert Röttgen, vient de dévoiler ses propositions pour une baisse supplémentaire des tarifs d'achat de l'électricité photovoltaïque de 15% : suite aux multiples réactions, le gouvernement allemand s'est donné quelques jours de réflexion mais, si elle devait être finalement décidée, cette baisse entrerait en vigueur au 1er avril pour les centrales PV en toiture et au 1er juillet 2010 pour les centrales PV au sol ; elle s'accompagnerait d'une diminution supplémentaire de 10% pour les centrales installées sur des terres agricoles ….

Si ces propositions devaient se concrétiser, cette baisse viendrait s'ajouter à une diminution de 9 à 11% des tarifs, diminution prévue depuis deux ans et entrée en vigueur au 1er janvier 2010.

Les tarifs d'achat en vigueur depuis le 1er janvier 2010 sont les suivants :
- 39,14 c€/kWh pour les centrales PV jusqu'à 30 kWc ;
- 37,23 c€/kWh pour les centrales PV de 30 kWc à 100 kWc ;
- 35,23 c€/kWh pour les centrales PV de 100 kWc à 1000 kWc ;
- 29,37 c€/kWh pour les centrales PV de plus de 1000 kWc ;
- 28,43 c€/kWh pour les centrales PV au sol.
Rappelons qu'en 2009, les tarifs s'étalaient en gros de 32 à 43 c€/kWh.

Les propositions du ministère allemand de l'environnement se résument comme suit :

L'énergie solaire est, de toutes les énergies renouvelables, celle qui présente le plus fort potentiel aussi bien en terme de nombre d'installations que de réduction des coûts. Dans ce contexte, le dispositif des tarifs d'achat doit permettre de garantir une forte croissance des sources d'énergies renouvelables tout en incitant à la baisse des coûts de production.

Des discussions avec les acteurs industriels et les syndicats professionnels du secteur ont montré qu'une dynamisation du secteur dans la durée est préférable à une explosion suivi d'un écroulement du marché comme ce fut le cas en 2008 en Espagne, et qu'il y a consensus entre toutes les parties concernées en faveur d'une adaptation des tarifs d'achat. La croissance du marché allemand était freinée jusqu'ici soit par une pénurie de matériaux (silicium notamment), soit par l'existence de marchés plus attrayants comme, par exemple, l'Espagne en 2008. En 2009, il y eut par contre, pour la première fois, une surcapacité de production de panneaux PV, entraînant de fortes baisses de prix et un effet d'aubaine incalculable.

Suite à la diminution des prix des panneaux et systèmes PV de 30% en moyenne en 2009, les subventions excessives sont à éviter. La puissance de 3 GW qui a été installée en 2009 est le double de celle prévue dans le scénario du ministère de l'environnement. La puissance totale installée en Allemagne a atteint 9 GW à la fin 2009, ce qui représente 1% de la consommation totale d'électricité. Cette évolution exige donc un nouvel équilibre, afin d'éviter les subventions excessives face à la forte baisse des prix. Conséquence : une diminution supplémentaire des tarifs d'achat de 15% devrait entrer en vigueur au 1er avril 2010 pour les centrales en toiture et au 1er juillet 2010 pour les centrales au sol (ces dernières nécessitent un délai de planification plus long). Cette diminution s'ajoute à la baisse de 9% déjà prévue au 1er janvier 2010. Soit une baisse totale de 24% cette année.

Dans un souci de protection des terres agricoles et pour concentrer les centrales au sol sur des sites en conversion, le tarif d'achat pour des installations en plein champ devrait baisser de 10% supplémentaires au 1er juillet 2010. L'objectif est aussi de développer des centrales au sol avec des rendements énergétiques plus élevés. Enfin, le dispositif actuel n'autorisait la construction de centrales au sol que jusqu'en 2014. Cette limite est supprimée.

En 2008 et 2009, la puissance installée a doublé, l'évolution du marché est donc plus rapide qu'initialement pronostiquée. Le ministère propose de fixer une base annuelle de 3 GW en terme de puissance installée. Une observation continuelle des marchés et de l'évolution des prix devrait en outre permettre de tirer d'éventuelles conséquences pour la prochaine remise à plat du dispositif prévue en 2012.

Après 2010, il devrait y avoir une modulation des tarifs d'achat en fonction de la puissance annuelle installée. Lorsque cette dernière se situe entre 2,5 et 3 GW, le tarif d'achat subira une diminution de 9%. Si la puissance installée dépasse 3,5 GW, une diminution supplémentaire de 2,5% par tranche de 1 GW sera appliquée. A l'inverse, si la puissance installée est inférieure à 2,5 GW, le tarif d'achat sera augmenté de 2,5% par tranche de 500 MW.

Enfin, avec une parité réseau prévue à l'horizon 2013, les tarifs d'achat devraient à priori passer d'ici là en dessous du coût de l'électricité pour les particuliers. Afin d'encourager ces derniers à opter pour l'auto-consommation de l'électricité PV produite plutôt que pour l'injection sur le réseau, le ministère propose d'augmenter la rétribution pour l'auto-consommation, qui est aujourd'hui de 4 c€/kWh (en sus du tarif d'achat), à 10 c€/kWh.



Le nombre d'installations va chuter en Allemagne au second trimestre 2010, selon iSuppli

Centralesphotovoltaïques>Etudes de marché>Allemagne
27/01/2010 09:51:30 :


Pour iSuppli, la proposition de baisse des tarifs d'achat sur certaines installations photovoltaïques en avril et en juillet 2010 en Allemagne entraînera une poussée du nombre d'installations au premier trimestre 2010 puis une réduction dramatique de la demande et une forte chute de prix aussi bien pour les panneaux que pour les systèmes photovoltaïques au second trimestre 2010 ; « les maîtres d'ouvrage devraient donc, a priori, se précipiter pour installer des systèmes et il y aura une surchauffe d'ici fin mars, puis un trimestre catastrophique », estime Henning Wicht, directeur senior et analyste chez iSuppli ….

Si cette proposition devait se concrétiser en l'état, cette baisse viendrait s'ajouter à une diminution de 9 à 11% des tarifs, diminution prévue depuis deux ans et entrée en vigueur au 1er janvier 2010 (voir l'article). S'il devait y avoir surchauffe, il nous semble qu'elle s'est plutôt située à la fin 2009.

Dans son analyse, iSuppli ne semble en effet pas tenir compte des délais actuels de livraison : 2 à 3 mois pour les panneaux photovoltaïques et jusqu'à 6 mois pour les onduleurs. Comment pourrait-il donc y avoir une si forte croissance des installations d'ici fin mars ? L'avenir nous le dira … il y a en effet de fortes chances que la situation aboutisse, au final, à un compromis avec, par exemple, non pas une diminution des tarifs d'achat de 15 à 17% mais plutôt de l'ordre de 7 à 8%, avec une date d'effet au 1er juillet 2010.

Selon Henning Wicht, le coût des installations pourrait baisser d'environ 7,5% en Allemagne entre avril et décembre 2010, contre une diminution habituelle des prix d'environ 5% par an. Ce qui serait plutôt une bonne nouvelle pour les clients, et pourrait effectivement contribuer à tirer le marché en dépit de la baisse des tarifs d'achat, surtout que nombre de toitures photovoltaïques sont installées plus par souci écologique que par intérêt. La société d'études s'attend donc à un marché total sur l'ensemble de l'année 2010 sensiblement similaire à 2009, avec une puissance installée de l'ordre de 3 GW.



Panneaux PV couches minces : Oerlikon Solar prévoit un coût de production de 0,70$/W d'ici fin 2010

Couches minces>Panneaux >Industrialisation
27/01/2010 09:46:51 :


A l'occasion du World Future Energy Summit à Abu Dhabi et du forum international China New Energy de Pékin, le fabricant suisse d'équipements de production de panneaux solaires couches minces Oerlikon Solar vient de dévoiler qu'il a réussi à baisser de 25% les coûts de production sur les lignes d'assemblage utilisant sa technologie Micromorph au cours de l'année passée ; il compte diminuer encore ses coûts de 30% cette année, à 0,70 $/W, et estime ainsi être en mesure d'approcher la parité réseau d'ici fin 2010 ….

La baisse des coûts de fabrication s'accompagne d'une augmentation de la productivité sur ses lignes d'assemblage, qui est passée de 60 MW en 2008 à 100 MW en 2009, sans équipements supplémentaires.

La technologie Micromorph, brevetée par Oerlikon Solar, booste le rendement des cellules solaires grâce à l'adjonction d'une deuxième couche d'absorption micro-cristalline après la couche de silicium amorphe, qui convertit l'énergie du spectre rouge et infrarouge de la lumière solaire captée.



5 M€ pour développer une technologie PV organique

Autretechno>Panneaux >Europe>Grands programmes
27/01/2010 09:49:38 :


Regroupés dans un consortium européen, cinq centres de recherche – deux Néerlandais, un Belge, un Britannique ainsi qu'un Danois – et deux industriels, à savoir le Belge Agfa Gevaert et l'Allemand Schenk, viennent de lancer, au 1er janvier 2010, un projet de R&D nommé Hiflex, dont l'objectif consiste à développer une technologie de panneaux photovoltaïques organiques (OPV) ; d'une durée de 36 mois, ce projet est subventionné par la Commission européenne à hauteur de 3,65 M€ pour un budget total de 4,99 M€ ….

Les technologies OPV figurent parmi les plus prometteuses en terme de réduction de coût (d'au moins un facteur 10 comparé aux technologies traditionnelles) grâce à l'utilisation de matériaux bas coût et de procédés de fabrication par impression permettant d'obtenir des rendements élevés en production. Elles offrent en outre la possibilité de nouveaux types d'applications, notamment avec des matériaux flexibles.

Pour plus d'informations concernant le consortium et le projet, cliquer sur [L]http://cordis.europa.eu/fetch?CALLER=PROJ_ICT&ACTION=D&DOC=1&CAT=PROJ&QUERY=012665f5de2e:f9b6:6cc64e1a&RCN=93273|Hiflex[/L]

AT&S va installer une ligne prototype d'assemblage de panneaux PV en Autriche

Silicium>Panneaux >Europe>Stratégie>Accords>Industrialisation
27/01/2010 09:44:33 :


AT&S, plus grand fabricant européen de circuits imprimés, va construire une ligne prototype d'assemblage de panneaux photovoltaïques utilisant les cellules solaires à contact arrière Sunweb de Solland Solar, un fournisseur néerlandais de cellules solaires qui est aussi son partenaire de R&D ; les deux sociétés travaillent en effet ensemble depuis l'été 2008 au développement d'un concept d'assemblage avec pour objectif un rendement de conversion élevé et un faible coût de production, en mettant en œuvre des matériaux et des procédés de fabrication classiques de l'industrie du circuit imprimé ….

La ligne prototype sera installée sur le site de Leoben-Hinterberg d'AT&S, en Autriche, et devrait être opérationnelle d'ici l'été 2010. La capacité de production n'a pas été communiquée. Le procédé d'assemblage devra encore être optimisé. Les deux firmes visent également à obtenir des certifications IEC 61215 et IEC 61730.

Solland Solar possède actuellement une capacité de production de cellules solaires de 170 MW/an, en cours d'extension pour passer à 500 MW/an d'ici fin 2010.

AT&S n'est pas le premier fabricant de circuit imprimé à se lancer dans le photovoltaïque. Rappelons que, en France, Sillia Energie, assembleur de panneaux PV et filiale du groupe Sofie dont fait également partie Elvia-PCB, le n°1 du circuit imprimé en France, est installé dans une ancienne usine de circuits imprimés (de Sagem) reconvertie.





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