L'essentiel Lundi 03 Octobre @ VIPress.netFire Energy contribue à la création d'une « vallée solaire » près de Châteaudun
Le groupe espagnol Fire Energy, distributeur/intégrateur de produits photovoltaïques et développeur de projets PV, vient de signer un accord avec la Communauté de Communes du Dunois en vue de l'implantation d'un complexe de R&D, de production, de logistique et de formation en particulier dans le photovoltaïque sur l’ancien Établissement de stockage de munitions de l’armée de terre (Etamat) de Châteaudun (28). Le complexe devrait être appelé « European Renewable Energy Solar Valley » (ERE Solar Valley) et susciter l'intérêt d'industriels et de capitalrisqueurs …
Abandonné par l'armée de terre depuis 16 ans, le site nécessite une phase préalable de dépollution.
Le budget préliminaire prévoit 96,6 M€ d'investissements sur cinq ans afin de réaliser le projet tel qu'il est décrit aujourd'hui.
Le projet est conduit par le groupe Fire Energy, avec des partenaires allemands et chinois ainsi que des soutiens bancaires. L'arrivée d'investisseurs supplémentaires, en particulier pour les aspects R&D, est prévue mais ne sera concrétisée qu'après la réalisation du projet.
L'aspect production aura deux facettes. Un site d'assemblage de panneaux photovoltaïques produira des modules pour des architectes désireux d'intégrer des conceptions uniques dans leurs travaux ainsi que pour des applications solaires originales. En fonction des solutions développées, des essaimages seront envisagés pour une industrialisation ultérieure, sous condition de trouver les investissements appropriés.
La deuxième facette production portera sur les diodes électroluminescentes (DEL), un secteur où le groupe Fire Energy est déjà présent avec son propre centre de R&D. La production de DEL devrait constituer une importante part au sein du complexe ERE Solar Valley.
Le complexe « Énergies renouvelables » occuperait près de 34000 m2 sur une surface de 51 ha. Le site de l'Etamat s'étend au total sur 78 ha. Il se composerait d'un centre de logistique de pointe, d'une production de panneaux photovoltaïques, d'un laboratoire de R&D et d'une unité d'enseignement sur le PV ... ainsi que d'une centrale PV de 12 MWc construite à proximité par GDF Suez. Une centrale au biogaz et des éoliennes semblent également prévues. Le projet s'accompagnerait de la création de 250 emplois, selon un reportage de France 3 (cliquer [L]http://centre.france3.fr/info/chateaudun--250-emplois-a-venir-70604810.html|ici[/L])
Annoncée il y a plus d'un an, la centrale PV de GDF Suez se composera de quelque 44000 panneaux PV en silicium polycristallin sur 27 ha du site de l'Etamat pour un productible de 10,5 Gwh/an. Elle n'est probablement pas étrangère à l'arrivée de Fire Energy (Source : Pays Dunois, Orientations d’actions, Contrat régional de Pays 3ème génération 2011 – 2014).
Le projet ERESV vise aussi à développer des démonstrateurs écologiques sur le site, comme une piscine à chauffage solaire, des fontaines fonctionnant à l'énergie PV, etc.
Fire Energy a été créé en 2007 à Madrid, par les investisseurs Winvest Holdings et Fire Energy Development (Hong Kong). Les panneaux photovoltaïques portant la marque Fire Energy sont assemblés en Chine avec des cellules solaires de Canadian Solar. Le groupe distribue aussi via ses implantations en Europe (Italie, Allemagne) plusieurs marques de panneaux PV et d'onduleurs telles que Eging, Hengji, Jinko Solar, LDK Solar, Shunda Global, Tian Wei, Platinum.
REC étudie l'arrêt définitif d'une partie de sa production en Norvège
La faiblesse du marché du photovoltaïque continue de faire des victimes : anticipant des problèmes de flux de trésorerie, le groupe norvégien REC Solar, qui a déjà stoppé temporairement l'activité dans ses usines de tranches de silicium et de cellules solaires en Norvège, évalue l'arrêt définitif d'une partie de sa production scandinave à Heroya et Glomfjord (tranches de silicium solaire multicristallin) et à Narvik (cellules soalires). Ces mesures toucheraient environ 700 employés, et réduiraient de 775 MW sa capacité de production de tranches de silicium et de 180 MW celle dans les cellules solaires en Norvège …
REC Solar présentera le résultat de ses réflexions et une estimation des coûts lors de la publication de ses résultats trimestriels le 26 octobre prochain.
Les plus modernes de ses lignes de fabrication de tranches de silicium de Herøya (650 MW de capacité annuelle) et Glomfjord (300 MW de capacité annuelle) seraient a priori maintenues, ceci dans le cadre d'un programme d'amélioration des rendements et de réduction des coûts.
L'usine intégrée de Singapour inaugurée il y a un an, avec production de tranches de silicium et de cellules solaires et assemblage de panneaux PV (700 MW de capacité annuelle), continue à tourner, elle, à pleine capacité, tout comme l'usine de silicium polycristallin aux États-Unis.
Le 2e Forum ADEME des innovations fait émerger des réalisations
La deuxième édition du Forum ADEME des innovations a créé l'occasion, le 26 septembre dernier, d'échanger sur la recherche et l’innovation en matière d’énergie et d’environnement en France et, en particulier dans le cadre d'une table ronde intitulée « les énergies de demain », sur le mix énergétique à l’horizon 2030 et au-delà. Consensus : le photovoltaïque est une énergie renouvelable mature et à fort potentiel. Dans un autre registre, un prototype de micro-centrale solaire thermodynamique (MiCST) issue d'un projet co-financé par l'Ademe et prête à être industrialisée, ouvre la voie à l’électrification rurale des pays émergents …
Pour revivre l'ensemble du forum, avec les vidéos des séances, cliquer [L]http://extranet.bca.le-public-systeme.fr/img/ADEME/VIDEO/VIDEO_ADEME.html|ici[/L]
Extraits de la table ronde « Les énergies de demain »
Pour Olivier Appert, président de l'IFP Énergies nouvelles (Institut français du pétrole), « Il y a en un an trois événements majeurs qui conduisent à un changement de paradigme de l'énergie : le printemps arabe, la révolution des gaz de schiste aux États-Unis, et la catastrophe de Fukushima. Je suis un ardent défenseur du nucléaire mais les défis de l'énergie et de l'environnement sont tels qu'on ne peut pas se passer d'une seule source d'énergie. »
André Joffre, président de Tecsol, a insisté, entre autres, sur le fait que « le solaire thermique est trop peu utilisé en France alors qu'il permet de produire, partout en France, la moitié de la consommation d'eau chaude sanitaire et que le coût de l'investissement par kWh économisé est à peu près deux fois moindre que dans le photovoltaïque. »
François Moisan, directeur exécutif Stratégie, Recherche, International, à l'Ademe, a, lui, repris le scénario de l'AIE qui prévoit que, en 2050, les énergies renouvelables pourraient représenter 28% de la production mondiale d'électricité, avec un mix énergétique comprenant toutes les sources renouvelables, le solaire photovoltaïque contribuant à hauteur de 17% et le solaire thermique à hauteur de 14%. Mais l'Ademe est allée plus loin en étudiant, pour le photovoltaïque, ce que cette filière pourrait représenter pour la France et les entreprises françaises en terme de chiffre d'affaires au niveau mondial, si l'on décidait d'être présent sur ces marchés avec 5% des ventes mondiales. Le résultat est visible dans le tableau ci-dessous.
Coordonné par Schneider Electric et regroupant 11 industriels français dans le cadre du pôle de compétitivité Tenerrdis (voir [L]http://www.tenerrdis.fr/rep-projets/ido-213/micst.html|ici[/L]), le projet de micro-centrale solaire thermodynamique MiCST adresse l'alimentation en énergie de sites isolés dans le cadre d'une démarché écologique, environnementale et de développement durable, en visant plus particulièrement les pays émergents et les populations défavorisées. L'accès à l'énergie est considéré comme l'un des moyens les plus efficaces pour éradiquer la pauvreté tout en apportant une contribution utile et nécessaire. La microcentrale constitue une solution permettant d'alimenter en électricité un village entier d'une centaine d'habitations, des activités économiques, un dispensaire, une école … Elle produit 150 kWh/jour 24h/24h grâce à un stockage thermique de l'énergie dans une cuve d'eau. Temps de retour sur investissement : 5 ans !
Sur le plan économique, le marché visé s'élève à environ 1 million de sites isolés, soit, en valeur, à quelque 100 milliards d'euros de chiffre d'affaires.
IHS iSuppli prévoit 5,9 GW de nouvelle puissance PV installée en Allemagne en 2011
Les chiffres officiels des installations photovoltaïques réalisées en Allemagne de juin à septembre 2011 ne sont pas encore connus, hormis une indication provisoire de 664 MWc pour juin. Ceci n'empêche pas IHS iSuppli de donner ses prévisions : 5,9 GW pour l'ensemble de l'année, recul en juillet et août, explosion en octobre et novembre. La société d'études se base pour cela sur le fait que, historiquement, le marché baisse après chaque diminution des tarifs d'achat – c'est-à-dire juillet 2011 – et remonte au cours des mois précédant la baisse suivante des tarifs d'achat (attendue en janvier 2012). Pour la période 2012 à 2015, le marché allemand oscillerait entre 4,5 et 5 GW …
L'explosion de la demande en Allemagne en octobre et novembre, tirée aussi par la diminution continue des prix des panneaux photovoltaïques, pourrait, selon IHS, être difficile à satisfaire, notamment par les plus grands fournisseurs chinois. Ces derniers auraient en effet réduit leurs productions et pourraient bien avoir du mal à répondre à la demande, à cause des délais de livraison de six semaines. Les bénéficiaires de la résurgence de la demande allemande seraient donc les fournisseurs de deuxième et troisième ordre, plus petits et plus flexibles.
Avec 5,9 GW en 2011, le marché allemand reculerait de 20,4%. IHS prédit une nouvelle baisse de 15,3%, à 5 GW, en 2012.
Rappelons que la Bundesnetzagentur a publié une puissance PV installée de 1082,9 MWc en Allemagne, pour un nombre total de 44008 installations sur la période janvier-mai 2011. Pour juin 2011, seul un chiffre provisoire de 664 MWc a été dévoilé à ce jour (3 octobre 2011).
Au niveau mondial, néanmoins, IHS prévoit toujours une hausse de la demande globale de 21,7% cette année, et de 13,7% l'an prochain, qui sera marquée par une consolidation côté fournisseurs avant que la demande mondiale n'accélère à nouveau grâce à des marchés émergents à partir de 2013.
Le chiffre d'affaires de la filière PV en baisse en 2011 et 2012, selon IMS Research
La diminution rapide des prix des panneaux photovoltaïques, tirée par une énorme surcapacité de production et une concurrence exacerbée, va entraîner une baisse des revenus de l'ensemble de la filière industrielle en 2011 et 2012 malgré la hausse des livraisons en volume, affirme IMS Research dans sa dernière analyse trimestrielle. Cette baisse serait de près de 10% en 2011 …
En 2012, la baisse des revenus ne serait que légère.
IMS Research estime que la capacité de production de panneaux PV dépasserait 50 GW en 2011, soit plus du double du marché en terme de puissance. La guerre des prix a été engagée entre un grand nombre de fournisseurs. Les prix seraient actuellement inférieurs de 35% à ceux de fin 2010.
Selon IMS Research, le marché des panneaux PV aurait généré 38 milliards de dollars de revenus pour la filière industrielle en 2010, soit une hausse de 74% comparé à 2009. Malgré la progression de la demande sur le marché mondial, la société d'études estime que ce revenu se rétrécirait à 30 milliards de dollars en 2012. Deux années difficiles s'annoncent donc pour l'industrie, au moins, car l'embellie attendue à partir de 2013 ne permettrait de revenir au niveau de 2010 qu'après 2015.
« La baisse des revenus aura en outre pour conséquence une chute brutale des bénéfices », avertit l'analyste senior Sam Wilkinson. « Comme les prix des panneaux PV ont diminué beaucoup plus vite que les coûts de production. Les marges brutes des industriels sont donc aujourd'hui réduits de moitié comparé à il y a seulement six mois. » Pour IMS Research, les bénéfices bruts reculeront de 10,3 milliards de dollars en 2010 à juste un peu au-dessus de 5 milliards de dollars en 2012.
PV : nombreuses annonces sur le site du bulletin officiel des avis de marché !
Professionnels du secteur photovoltaïque : ne manquez aucun marché public ! Nombre de communes et autres organismes publics continuent en effet de miser sur le solaire, photovoltaïque et thermique, avec des projets parfois conséquents. Pas moins de 91 avis de marché sont actuellement consultables sur le Bulletin officiel des annonces des marchés publics, qui s'étendent de l'installation de panneaux photovoltaïques en toiture sur les locaux de la Direction des Systèmes d'information de l'Université de Montpellier, par exemple, à la réalisation d'une centrale PV au sol sur une superficie de 58820 m2 du site de l'aéroport de Saint-Brieuc…
Pour consulter les annonces, aller sur la version électronique du
[L]http://www.boamp.fr/|Bulletin officiel des annonces des marchés publics[/L], et effectuer une recherche en tapant « photovoltaïque » OU « solaire » dans la case des mots clés.
A noter que certaines annonces d'avis de marché ne sont disponibles qu'en ligne, sur Internet.
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