Le parc photovoltaïque français raccordé au réseau de distribution sur tout le territoire (métropole + outre-mer) s'est agrandi de 286,36 MW au 3e trimestre 2014, soit une hausse de 32% par rapport au trimestre précédent, nous apprend une note de synthèse du syndicat professionnel Enerplan.

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Fin septembre 2014, la puissance PV totale ainsi raccordée s'élevait à 4821 MW auxquels il convient d'ajouter 338 MW directement reliés sur le réseau RTE. Le déploiement du PV a progressé de 11,66% depuis le début de l'année …


Sur les 286,36 MW raccordés au 3e trimestre 2014, 268,5 MW l'ont été en métropole, portant le parc sur l'Hexagone à 4393,5 MW. Le volume trimestriel s'affiche en croissance depuis le 2e trimestre 2014 avec 221,4 MW. Les installations PV de plus de 1 MW ont représenté près de 46% du volume raccordé au 3e trimestre. Cette part tend à diminuer (elle pesait encore 62% au 3e trimestre 2013) mais reste néanmoins importante, certains projets lauréats de l’appel d'offres CRE 1 ayant respecté le délai de raccordement initial fixé à août 2014. Ce délai a depuis été rallongé jusqu'en 2015 par le ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie (MEDDE).

La file d’attente, en diminution depuis le 1er trimestre 2014, s'est encore réduite de 8,75% au 3e septembre 2014 par rapport au trimestre précédent et s'établit désormais à 1975 MW. Les statistiques concernant les demandes de raccordement en France métropolitaine confirment, elles, la tendance à la baisse des données publiées par la CRE pour le 3ème trimestre 2014 (28,9 MW pour des installations inférieures à 9 kWc en intégration au bâti, en baisse de 15%, et 11,7 MW pour les celles inférieures à 100 kWc en intégration simplifiée au bâti, en recul de 50%). Le volume total des demandes de raccordements reçues au cours du 3e trimestre 2014 sur l'Hexagone totalise 177,5 MW, soit une chute de 41% par rapport au trimestre précédent. En nombre, les demandes de raccordement sur le réseau géré par ERDF reculent de 38% sur les douze derniers mois (année glissante).

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Malgré une inflexion de l’activité photovoltaïque et une timide hausse de 221 MWc raccordés au réseau au 2e trimestre 2014 et 786 MWc au cours des 12 derniers mois, l’Observatoire de l’énergie solaire photovoltaïque alerte dans sa 11e édition que la situation du secteur reste préoccupante. Ce résultat est en effet inférieur aux attentes si l’on tient compte du volume des appels d’offres alors que, justement, les centrales lauréates des premiers appels d’offres ne sont pas au rendez-vous. Enfin, il n’y a actuellement plus aucun appel d’offres en cours, ce qui laisserait présager une rechute de l’activité …


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L’activité PV a renoué avec la croissance en France, avec 221 MWc raccordés au cours du second trimestre 2014 (+5%), dont 127 MWc (58%) correspondent à des grandes centrales de plus de 1 MWc lauréates de l’appel d’offre CRE 1. La capacité raccordée au cours des 12 derniers mois s’élève à 786 MWc.

Le secteur résidentiel des centrales PV de moins de 9 kWc en toiture se maintient, mais à un niveau très bas avec seulement 33 MWc raccordés au second trimestre (la capacité raccordée sur 12 mois, du 1er juillet 2013 à fin juin 2014, ne s’élève qu'à 125 MWc). Tous secteurs confondus, les demandes de raccordement ont baissé de 40% par rapport au trimestre précèdent et de 70% par rapport au deuxième trimestre 2013. « Le marché mondial du photovoltaïque explose et le Royaume-Uni raccorde une capacité solaire photovoltaïques deux fois plus importante que la France », souligne le think tank France Territoire Solaire qui publie les indicateurs de l’Observatoire de l’énergie solaire photovoltaïque. « Une réglementation excessivement restrictive est sur le point de détruire durablement la filière française. Et ce, alors que le photovoltaïque est devenu économiquement compétitif par rapport à toutes les sources d’électricité nouvellement installées. Les résultats des derniers appels d’offres ont fait ressortir des tarifs moyens de 100 €/MWh pour les centrales au sol et de 150 €/MWh pour les centrales sur les toitures. »

L’Observatoire note aussi que nombre de projets lauréats des appels d'offres ne voient pas le jour ou seront mis en service hors délais ce qui a un impact sur leur rentabilité. Ainsi, si les deux premiers appels d’offres simplifiés pour les centrales PV de 100 à 250 kWc sur toitures ont sélectionné 90 MWc de projets, seuls 32 MWc avaient été raccordés à la date limite de mise en service du 30 juin 2014, preuve que le système de sélection n’est pas adapté. Le marché hors résidentiel repose, lui, quasi exclusivement sur des appels d’offres qui n'offrent ni la régularité dans le temps régularité ni le volume nécessaires à la pérennité d’une filière industrielle. Sur le segment des grands projets (plus de 250 kWc), il n'y a eu que deux appels d’offres en quatre ans, en dépit des annonces réitérées des pouvoirs publics que les appels d’offres seraient annuels. L’absence de toute visibilité autant sur le calendrier que sur le cahier des charges du prochain appel d’offres dans ce secteur contribue à rendre l’environnement économique de la filière défavorable aux investissements comme aux créations d’emplois. Le segment des moyennes toitures (100 à 250 kWc) pâtit, lui, des mêmes lacunes : le dernier appel d’offres simplifié a été clos le 30 juin. Depuis, rien …

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ARTICLE MIS A JOUR - En dépôt de bilan depuis fin juillet 2014, quelques mois à peine après la reprise de Batisolar*, la société normande FranceWatts a maintenant été rachetée par la SAS Gautier, une entreprise de construction spécialisée dans la charpente-couverture située à Pavilly (76) et déjà présente dans les énergies renouvelables. « En repartant sur de nouvelles bases avec des conditions financières plus favorables, nous comptons aussi nous positionner sur des appels d'offres CRE. L'intégration au sein de l'entreprise Gautier va réduire nos frais fixes, et nous serons en mesure de proposer des panneaux photovoltaïques pour un prix inférieur à celui des panneaux chinois », nous a confié Fabien Cocart, directeur général de l'entité …

« A la date du 30 octobre dernier, nous sommes repartis de zéro mais, grâce à toute l'expérience déjà accumulée, nous comptons progresser rapidement grâce à notre offre complète pour le photovoltaïque intégré au bâti », souligne Fabien Cocart. Créée en 1880, la SAS Gautier reprend le site de Barentin et l’outil de production de panneaux PV (20 MW) de FranceWatts ainsi que l'ensemble du personnel et l'intègre au sein du groupe, mais conservera le nom commercial. Le regroupement FranceWatts/Batisolar/Gautier positionne la marque comme un fournisseur 100% français pour le photovoltaïque intégré au bâti, avec une offre complète classique.

La société Francewatts avait été créée en 2009 en plein boom du solaire en France. Spécialisée dès le début dans l'intégré au bâti (IAB ou, en anglais, BIPV), elle semblait devoir traverser la crise sans trop de vagues, reprenant même son compatriote Batisolar au printemps dernier. L’entreprise s’était dès le départ spécialisée dans l’intégration au bâti, et compte rebondir maintenant à nouveau grâce à ses choix stratégiques et à son offre dans ce domaine. Elle va notamment miser sur la mise en commun au sein de la SAS Gautier des moyens techniques tels que les bureaux d’études électricité, mécanique, structure, photovoltaïque…

SunPower (groupe Total), deuxième fournisseur américain de panneaux photovoltaïques, s'apprête à acquérir son compatriote SolarBridge Technologies, une société texane spécialisée dans les micro-onduleurs pour le PV, afin d'étendre son offre avec un produit de différenciation apportant plus de flexibilité pour ses clients dans le résidentiel. Aucun détail, notamment financier, concernant cette transaction n'a été dévoilé …


Par son acquisition, SunPower vise à développer une nouvelle génération de ses panneaux PV de hautes performances avec micro-onduleurs intégrés, a souligné Tom Werner, son président et CEO. Créée en 2004 à Austin au Texas, la société SolarBridge a déjà été soutenue en partie par SunPower jusqu'ici, aussi sur le plan financier. Elle compte en outre parmi son équipe exécutive des anciens de SunPower – son CEO depuis 2011, Bill Mulligan, a été vice-président recherche et développement de SunPower de 1998 à 2010 – mais aussi du leader mondial des micro-onduleurs Enphase Energy. Elle a lancé notamment sa gamme de micro-onduleurs Pantheon, et réussi à lever quelque 105 millions de dollars depuis sa création (voir également ici, ici et ici). SolarBridge n'a pour autant pas été un concurrent pour Enphase jusqu'ici. Sa reprise par un « grand » comme SunPower peut toutefois susciter plus d'engouements pour les micro-onduleurs en général, au détriment des onduleurs de branche.

Pour Sam Wilkinson, analyste spécialisé dans les onduleurs PV et le stockage d'énergie chez IHS Technology, « la disponibilité d'un panneau AC-PV, donc avec un micro-onduleur embarqué dans la boîte de jonction et sans liaisons DC, est compatible avec le positionnement de SunPower dans le résidentiel aux Etats-Unis. Les micro-onduleurs devraient représenter 40% du marché dans ce secteur cette année outre-Atlantique, et devraient encore continuer à gagner des parts de marché, alors que le marché du PV résidentiel s'afficherait en croissance de 16% par an en moyenne au cours des cinq prochaines années. Cette tendance représentait un défi pour SunPower dans la mesure où les micro-onduleurs classiques existants sur le marché ne sont pas adaptés à la puissance élevée de ses panneaux PV. L'acquisition d'une technologie propre lui permettra, par contre, d'optimiser à la fois un produit et le procédé d'intégration dans ses modules, et d'en maîtriser l'industrialisation sur toute la ligne. » Selon IHS, SolarBridge était le 3e fournisseur de micro-onduleurs sur le marché américain du PV en 2013, en termes de revenus, et avait aussi commencé à développer une activité en Australie. Pour les prévisions d'IHS dans le secteur de l'électronique intelligente embarquée dans le PV (incluant donc les micro-onduleurs et les optimiseurs de puissance), voir notamment notre article

Face aux « mega-usines » du solaire, EnHelios NanoTech a l'ambition de développer et de commercialiser des lignes de production de films et panneaux photovoltaïques à couches minces sur substrat souple de 30 MW à bas coût qui, installées à proximité des lieux de distribution, seraient compétitives avec les filières silicium. Après une aide de la BPI pour la validation de son projet, elle vient de lancer un tour de table. Objectif : lever les 5 millions d'euros nécessaires à la mise au point du procédé de fabrication et d'un premier équipement de laboratoire …


La jeune pousse française créée en mai dernier* mise exclusivement sur un procédé de dépôt de couches atomiques (ALD, pour Atomic Layer Deposition) appliqué à la technologie PV CIGS.

Dans environ un an, un deuxième tour de table de 9 millions d'euros devrait permettre de financer l'industrialisation avec, en ligne de mire, la construction de deux lignes de production, l'une pour servir de vitrine technologique dans les locaux de la société et l'autre pour la vente. EnHelios NanoTech compte travailler sur un substrat en polyimide et vise un rendement de conversion initial de 16 %. A la différence de sociétés comme le Suédois Midsummer, l'Allemand Manz ou encore les Américains Solopower ou Stion dont les solutions de production PV en technologie CIGS font appel à plusieurs techniques de fabrication (pulvérisation cathodique, co-évaporation, électrodéposition, sélénisation, dépôt en bain chimique, gravure, métallisation, etc), la jeune pousse française innove avec un procédé unique de dépôt de couches atomiques (ALD) et de haute précision des différents matériaux, réalisable avec une seule machine opérant à pression atmosphérique et sans étape de gravure. La fabrication serait ainsi ininterrompue sur une ligne de production monobloc. « Jusqu'ici, l'ALD n'est en général utilisé que pour l'une ou l'autre étape de la fabrication, ce qui nécessite une intégration de différents procédés pouvant s'avérer complexe. Notre technologie « tout ALD » est couverte par quatre brevets pour lesquels des demandes ont été déposées à l'INPI », nous a ainsi confié Eric Dutitre, président, directeur des opérations et concepteur des machines d'EnHelios NanoTech.

La société compte proposer, à terme, deux gammes de lignes de production, des pilotes pour laboratoire et des lignes pour la fabrication industrielle, ces dernières se déclinant selon diverses configurations, automatiques ou semi-automatiques, pour la production de films PV sur rouleaux ou de panneaux PV découpés et encapsulés, etc. Elle a signé un pré-accord d'usage du nom EnHelios Caraïbes début octobre en vue de la création d'une structure indépendante avec une unité de production de films et de panneaux PV CIGS en Guadeloupe, et donc la vente de ses premières machines. Enfin, elle souhaite développer des partenariats avec des centres de R&D pour la mise au point de son procédé et des machines. Pour le photovoltaïque à couches minces, divers projets de R&D sont en cours en France notamment sur l'ALD mais aussi sur d'autres procédés à l'IRDEP (par exemple dans le cadre du projet ANR Ultracis) ainsi qu'à l'IPVF qui est désormais opérationnel dans ses nouveaux bureaux inaugurés le 29 septembre dernier à Antony, en attendant la mise en service du bâtiment IPVF en 2017.

* EnHelios NanoTech a été fondée par quatre personnes formant une équipe pluridisciplinaire avec, outre E. Dutitre, P. Genevée, directeur recherche et procédés (un spécialiste des procédés de dépôt de couches atomiques), J.-F. Bonnasies, directeur administratif et financier, et S. Chauffour, directeur marketing et commercial France.