Le marché du photovoltaïque devrait croître trois fois plus vite dans les pays émergents qu'au niveau mondial, annonce la société d'études IHS dans une récente étude* identifiant une quarantaine de pays émergents disposant chacun d'une base totale photovoltaïque installée inférieure à 1 GW. Le potentiel annuel d'installations y serait de 10,9 GW en 2017 contre 2,2 GW en 2012. Soit une hausse moyenne annuelle de 38%, contre 13% pour le marché mondial …

Parmi ces marchés émergents qui représenteraient ainsi 19% du marché mondial en 2017 contre 7% en 2012, IHS cite notamment la Thaïlande et la Turquie qui devraient devenir les plus gros marchés dans les prochaines années avec un potentiel de 3 GW d'installations PV d'ici 2017. IHS cite en outre, parmi les pays phares, le Chili, le Brésil et le Mexique pour l'Amérique latine, mais aussi la Pologne, la Russie, l'Ukraine, la Roumanie, les Pays-Bas, la Suisse et le Danemark, ainsi que l'Afrique du Sud, Israël et l'Arabie Saoudite, ou encore la Corée du Sud. « Ces nouveaux marchés sont tirés par diverses aides gouvernementales, bonus, appels d'offres, mécanismes de tarifs d'achat et autre soutiens à l'auto-consommation », souligne Josefin Berg, analyste senior PV chez IHS. Des pays comme l'Uruguay, la Jamaïque ou encore la Namibie, ainsi que la Russie, ont déjà annoncé vouloir développer leurs marchés plutôt grâce à des appels d'offres, tout comme l'Indonésie et le Maroc qui ont déjà dévoilé leur calendrier avec des appels d'offres en 2013.

Selon IHS, la plupart des grands développeurs de projets concentrent leurs efforts sur l'Amérique latine, avec un pipeline de plus de 12 GW qui serait toutefois, à 90%, encore plus à l'état de pré-étude sans contrat d'achat de l'électricité que de réel projet. Ainsi, IHS estime que moins d'un tiers des 6 GW de projets annoncés au Chili arriveront à leur terme d'ici 2018.

*L'étude d'IHS est intitulée « Emerging Solar PV Markets Tracker ».

L'Institut Fraunhofer pour les Systèmes Energétiques Solaires (ISE), Soitec, le CEA-Leti et le Centre Helmholtz de Berlin ont obtenu un rendement de conversion de 44,7% avec une cellule solaire à quatre jonctions pour le photovoltaïque à concentration (CPV), soit encore 1% de plus que le record annoncé en mai dernier. Une nouvelle étape de la feuille de route de Soitec, qui vise à atteindre un rendement de 50%, vient d'être franchie …

Le record a été mesuré avec un facteur de concentration de 297 soleils. En mai 2013, le record de Soitec s'établissait à 43,6% (voir notre article). Au cours de l'été, l'Américain Solar Junction avait atteint un rendement de 44,1%, mais pour une cellule solaire à triple jonction (voir notre article).

L'équipe menée par Frank Dimroth, chef de département et chef de projet au Fraunhofer ISE, travaille depuis trois ans sur les cellules solaires  à jonctions multiples, qui sont composées de plusieurs matériaux empilés afin d'absorber différentes longueurs d'ondes du spectre solaire. Le savoir-faire de Soitec dans les techniques de collage a été déterminant. « Outre l'amélioration des matériaux et  l'optimisation de la structure, une nouvelle procédure de collage de plaques nous a permis d’empiler deux matériaux semiconducteurs qui ne pourraient normalement pas s'accorder avec une qualité cristalline élevée » , a souligné Franck Dimroth.

Avec 802 MW de nouvelle puissance photovoltaïque installée au premier semestre 2013, la Grande-Bretagne a pris la 6e place dans le classement du marché mondial du photovoltaïque par pays, estime NPD Solarbuzz qui estime la puissance installée de janvier à juin de cette année à 14,9 GW au niveau mondial …

Le marché britannique pourrait même remonter à la 5e place d'ici fin 2013, mais son évolution reste difficilement prévisible. Reste que le marché photovoltaïque italien devrait fortement diminuer avec la fin annoncée de la réglementation par tarif d'achat maintenant que le volume maximum d'aides financières fixé à 6,7 milliards d'euros dans ce cadre a été atteint.

Rappelons que, en Grande-Bretagne, le marché du PV résidentiel et petit commercial (jusqu'à 50 kW) est réglementé par des tarifs d'achat qui diminuent chaque trimestre. Le marché des grandes toitures PV et des centrales au sol est, lui, géré par des certificats d'énergie renouvelable et des contrats à prix négociés. Ces deux mécanismes ne sont réajustés qu'une fois l'an, début avril, ce qui laisse augurer d'une relative stabilité dans la puissance déployée. Le marché britannique a démarré en 2010, avec la mise en place des tarifs d'achat, qui furent limités aux systèmes de moins de 50 kW au bout d'un an. Sa progression annuelle a dépassé les 200% depuis.